On pourra souligner, dans le choix de la mise en scène comment l'écriture de Sophocle résonne encore aujourd'hui avec force et combien la passion amoureuse torture l'âme et pousse l'humanité à des actes parfois fatals.
La présence de l'eau revient au fil de la pièce, comme pour laver les esprits et les âmes des êtres aux proies avec l'ambiguïté de leurs sentiments.
Chaque fois que La Mort est annoncée, l'eau, source de vie, vient nous rappeler combien sa relation avec L'Amour est intimement liée.
Les compositions de Pascal Humbert et Bertrand Cantat donnent un parfum au texte initial très inattendu.
La portée des mots y résonne avec puissance, force et sens, ouvre et ajoute une dimension aux textes résolument actuelle dans laquelle on vibre, voyage, frémit avec les acteurs, sans ressentir la moindre gêne concernant la distance temporelle qui nous sépare de l'auteur.
L'intrigue est développée au travers d'un dispositif scénique mobile, masquant ou dévoilant l'évolution de l'histoire des personnages, les changements s'opèrent sous nos yeux, ne laissant pas de confusion quant aux rôles des personnages évoluant au fil de la narration.
Le choix du son d'un cheval au galop marquand la fin de l'épisode vient parfaitement conclure le spectacle, ainsi la raison du cycle à venir demeure la plus forte...Le mercredi 16 mars 2011, le quotidien 20 minutes annonce dans son édition suisse que Bertrand Cantat est sur le point de reformer un groupe avec Pascal Humbert, ancien membre du groupe 16 Horsepower et actuel membre de Wovenhand et Lilium5. Bravo pour votre audace, monsieur Mouawad ! On en demande encore !
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